« François Legault ne nous ferait jamais "ÇA"! »

Par: Ophélien Champlain

Et pourtant si, il le ferait - et le fera; à moins qu'il ne soit déjà en train de le faire...

De quoi est-il question? D'instaurer la "Grande Réinitialisation": le projet de planification économique et sociale prôné et détaillé par Klaus Schwab, qui sera porté par la 4ème révolution industrielle [intelligence artificielle, automatisation, robotisation] et par le néo-progressisme - car sur le plan sociétal, le "Great Reset" est "woke". Klaus Schwab n'est pas tout seul [il ne s'agit pas de la lubie d'un seul homme]. Ce projet est coordonné au niveau international. Il est appuyé et piloté par certains des plus grands acteurs financiers et des plus grosses sociétés multinationales et de la planète.

«En quoi serait-ce si mal?»

Parce que l'identité numérique sera la toile de fond du monde "grand réinitialisé" post-Covid. Le passeport vaccinal, qui fonctionnera avec le traçage des déplacements à l'aide de scanners de codes QR à l'entrée des établissements, en facilitera la mise en place. Comment? Parce que le passeport vaccinal accèdera à nos historiques de santé, et que dans ce monde de partage de données numérisées, nos autres informations seront facilement accessibles. Il suffit d'aller regarder les couvre-lits sur une boutique en ligne pour que toutes les publicités proposées par notre navigateur soient des articles de chambre à coucher. Tous les sites utilisent des cookies. N'avez-vous pas remarqué qu'on vous demande systématiquement de les accepter depuis peu?

En Chine, la passe santé est déjà jumelée au crédit social, un système qui attribue une notation aux citoyens en fonction de leur bonne conduite et de leur conformité. Critiquer le régime fait perdre des points. Envoyer un message texte à un ami ayant un mauvais score de crédit social fait baisser notre pointage... Il faut comprendre que sur le plan sociétal, le Great Reset repose sur le néo-progressisme [la culture "woke"]. Je vous laisse imaginer jusqu'où l'identité numérique pourrait conduire...

«Mais François Legault n'est pas "woke"...»

Mr. Legault est essentiellement un gestionnaire. La plupart des dirigeants politiques sont avant tout des administrateurs, soumis à la volonté des plus puissants acteurs financiers et des plus grosses multinationales, qui se côtoient lors des réunions annuelles du Forum Économique Mondial à Davos, et dont l'objectif est de parachever ce "Great Reset". Vous en doutez? Demandez-vous envers qui les États sont endettés et vous comprendrez qui tient le gros bout du bâton. Les administrations politiques sont conseillées par d'influentes firmes de conseil en stratégie; comme la CAQ qui avait payé 1.7 millions de dollars à la firme McKinsey pour piloter le déconfinement du printemps 2020.

Quand, nouvellement élu PM, François Legault a participé à la réunion de Davos en janvier 2019, il n'y est pas allé en tant que "dissident" critique du globalisme, mais comme un disciple qui fait son pèlerinage. François Legault n'est d'ailleurs pas étranger aux ouvrages de Klaus Schwab. Dans un tweet datant de juillet 2017, il avait fait part de sa lecture de "La 4ème Révolution Industrielle".

François Legault [tout comme son homologue ontarien Doug Ford] avait initialement donné l'impression de ne pas être acquis au mondialisme. Sa volonté de réduire l'immigration et sa proposition sur la laïcité [plus ferme que celle des trois autres partis] avait laissé croire à une partie de l'électorat qu'il incarnait une forme de populisme de droite, posture anti-mondialiste.

Maintenant que la CAQ a accouché de la très molle loi 21 et surtout, qu'elle prévoit de ramener les seuils d'immigration au niveau du Parti Libéral, il est devenu évident que le nationalisme de François Legault n'était que de la poudre aux yeux - un enfumage bleu poudre. Il joue clairement pour l'équipe mondialiste; et le fait que sa gestion de crise sanitaire mimique celle d'Emmanuel Macron le confirme.

François Legault n'est effectivement pas un néo-progressiste [progressiste intersectionnel, marxiste culturel, ou "woke": tous synonymes]. Son mandat consiste à instaurer le système, et sa posture de "bon père de famille" autoritaire est parfaite pour le rôle. Une future administration, avec un parti plus multiculturiste aux commandes, se chargera de la suite - parce que la CAQ ne sera pas au pouvoir éternellement.

Le "Great Reset" est le projet étatiste et élitiste par excellence. Il se déploie comme un rouleau compresseur dans la plus grande indifférence d'une partie de la population qui ignore tout du "Great Reset", même son nom. Notez que les seuls dirigeants qui s'y opposent sont des populistes de droite, soit certains gouverneurs Républicains aux États-Unis. Quant aux populistes de gauche [comme QS ou l'aile gauche du Parti Démocrate aux USA], ils ne mettent pas de bâtons dans les roues de cette réinitialisation - bien entendu, le projet est "woke" - et enrobé de vert. Tristement, la "bonne" gauche humaniste, héritière des Lumières, se laisse berner [ou: réinitialiser]. On semble l'avoir convaincue que ceux qui lancent l'alerte sont des "complotistes", et qu'ils flirtent avec des "racistes" pro-Trump...

Nous ne sommes peut-être pas en pleine dictature en ce moment, mais avec l'imposition d'un passeport vaccinal, le danger de basculer dans un univers de surveillance totalitariste n'a jamais été aussi grand. Les sociétés occidentales sont à un cheveu de ressembler au régime du Parti Communiste Chinois.



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