Quelques jours plus tard, profondément traumatisée par cette expérience terrorisante, l'auteure fît savoir à la belle toute l'ampleur de son effroi en lui envoyant une photo de la morsure accompagnée d'un "LOL", abréviation utilisé par les gens ayant un surplus de vocabulaire, afin de faire comprendre à la belle que la pauvre victime en aurait pour toute la vie à s'en remettre.

La belle ne se souvenait de rien sinon qu'elle se demandait bien d'où venaient les poils noirs entre les dents et surtout, pourquoi cette odeur de PFK qui lui est restée dans les parois nasales comme la graisse colle aux parois de la ventilation chez MacDonald. Prit de remords en voyant la photo de son méfait, elle s'excusa.

Si les protagonistes de cette histoire avaient été 2 adultes sains d'esprit, nous n'en aurions jamais entendu parler. Or il se trouve que l'une des deux est restée profondément traumatisée de s'être "fait assault", comme elle l'exprime dans une langue aussi juste et claire que ses capacités le lui permettent.

La question fondamentale est la suivante: Pourquoi Nolin n'a-t-elle pas été voir la police? Elle a sûrement dû longuement réfléchir avant de livrer Maripier à la vindicte populaire, non? 

J'imagine la scène:

Nolin, après s'être soigneusement rasé la barbe et lavé les cheveux, se rend chez la police habillée de sa plus belle chemise de chasse.

- Police! Y'a une full vedette qui m'a assault sexuellement. J'tais comme full bloc de glace.

- Bon d'accord, que s'est-il passé?
- Ben elle m'a parlé full sexuel, full cochon pis genre, elle m'a mordu la cuisse, genre.

- Vous a-t-elle touché les fesses?
- No she didn't.

- Les seins?
- Comme full pas pantoute.

- Elle a essayé de vous embrasser?
- Tsé genre, le monde, yé full fucked up. A même pas essayé de me kiss.

- Elle a recommencé ensuite?

- Tsé. Genre. Full. no.

- Bah alors, il ne s'agit pas d'agression sexuelle, ni de harcèlement sexuel. Au mieux, une voie de fait. Mais comme c'est votre amie et que vous étiez sous l'influence de l'acool et que ça s'est passé une seule fois, il vaudrait peut-être mieux pardonner et passer à autre chose.

- Fuck man! Té full racisss, chu arabe moé criss. Genre black live matters. Defund the police! I want to see the déontologie, tu vas la perdre ta job, sale fachisss de misogyne de grossophobe! Té juss un homme blanc full suprémaciss privilégié!

Nolin, le cerveau abimé par la gauche raciste, vindicative, vicieuse aux méthodes fascisantes, n'est pas intéressée à pardonner une faute. Elle rêve plutôt de vengeance. Son égratignure se prenant pour une plaie mortelle, elle n'en peut plus. Si la justice ne pourra rien faire, elle sait pertinemment qu'en livrant Maripier au tribunal populaire, la plèbe la crucifiera. Elle sourit en se frottant les mains. Ça fera parler de moi ça. Quelle idée géniale!

Le fait que Nolin n'est elle-même pas un paragon de vertu pèse bien peu dans la balance. Pour cette gauche narcissique, c'est toujours deux poids, deux mesures.

Vicieusement, en toute connaissance de cause, Nolin écrit son poison avec toute la poésie dont elle est capable et appuie sur la gachette. 

L'ignoble a exécuté la belle. En prime, elle fait passer son méfait sous le couvert de la vertu. En cette ère de repentance obligée, la belle ne s'est même pas battue. Elle a fait acte de contrition immédiatement. Elle ira en thérapie. Boire de l'alcool et avoir du plaisir en dépassant lègèrement les bornes n'est plus permis en cette époque asceptisée.

L'ignoble et sa bande de vautours auraient préféré l'envoyer au goulag, mais bon. Au moins, il y a la honte sociale + la thérapie + 2 sociétés (merdeuses mais quand même, c'est mieux que rien!) qui se sont immédiatement dissociées de Mariepier Morin. 

Prochaine étape, dénoncer les gens qui se disent bonjour en sortant de l'église. Il s'agit là de harcèlement. Et si la salutation est accompagnée d'un sourire, alors c'est du harcèlement sexuel. Si en plus on ôse vous tendre la main en même temps, alors c'est une agression sexuelle. En fait, en cette période de COVID, c'est un viol accompagné d'une tentative de meutre. 

Nolin a été odieuse et ignoble dans cette histoire. Lors d'un crime, la cours prend toujours en compte l'intention derrière l'acte. Au risque de me tromper, j'ose avancer que l'intention de MariPier était de s'amuser. Celle de Nolin, de détruire.

Les gens décideront laquelle des deux est la plus criminelle.