Nous avons enfin un chef d'État digne de ce nom. Dans une société
plurielle et diverse, des règles assurant le vivre-ensemble doivent
absolument êtres définies sans quoi la société se compartimente et se
fragmente jusqu'à l'éclatement ainsi que le montre le texte de Henri Pena-Ruiz qui
suit. Seule la laïcité peut assurer la cohésion sociale en obligeant
l'État à demeurer neutre et impartiale face à toutes les convictions.
Une
de ces règles essentielles est l'imposition de la laïcité dans l'espace
public. M.Legault l'a bien compris et entend enfin adopter une loi sur
la laïcité au Québec.
Déjà, on réentend toute une série de jérémiades suivies de leurs sempiternelles
accusations diffamatoires. Les opposants à la laïcité tentent de faire croire que le
respect d'une nation laïque serait du racisme ou encore de la
xénophobie. Comment devrait-on alors qualifier les gens qui refusent de
respecter les codes culturels de la société qui les accueille?
Il
y aura une opposition féroce et malhonnête organisée par une toute
petite clique de militants fanatisés mais qui feront beaucoup de bruit
grâce à la complaisance des médias qui oublient trop souvent leur devoir
d'objectivité.
Il faut faire savoir à M. Legault qu'il jouit de
l'appui de la majorité des québécois et des québécoises.
L'autre camp
a commencé à se faire entendre. Il n'y a donc pas de temps à perdre.
Citoyens du Québec, démocrates, laïques, humanistes de tout horizon, si la laïcité vous tient à cœur, je vous demande de vous mobiliser, de signer et de partager ce texte avec vos amis sur votre propre page facebook, par courriel, par tous les moyens possibles. Le succès de cette lettre en dépend! Plus elle aura de noms au bas de la page, plus elle aura de poids auprès de la classe politique.
Veuillez lire plus bas pour une explication de ce qu'est
la laïcité. Sinon rendez-vous immédiatement au bas de la page, dans la section des commentaires, afin de
signer comme suit :
Prénom, Nom
occupation
NOTE 1:
Si jamais vous éprouvez de la difficulté à trouver à quel endroit signer, il y a un petit vidéo (2 min.) explicatif un peu plus bas.
NOTE 2:
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cette page.
NOTE 3:
Un gros merci au Webzine Discernement.net de nous donner une voix à tous. Nous vous invitons à vous abonner sur leur site web ou encore directement à leur page facebook
afin d'entendre un point de vue différent de ceux des médias
traditionnels sur l'actualité ainsi que les enjeux sociaux qui nous
concernent.
Encore une fois, merci de comprendre l'importance de partager cette lettre. Unis, nos voix se feront entendre.
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Qu'est-ce que la laïcité?
Henri
Pena-Ruiz est écrivain et maître de conférences à l’Institut d’études
politiques de Paris, et professeur de philosophie au Lycée Fénelon,
Paris. Il a notamment publié La laïcité.
Textes choisis et
présentés par Henri Pena-Ruiz, chez Flammarion en 2003 et le
Dictionnaire amoureux de la laïcité, chez Plon en 2014. Ses travaux lui
ont mérité plusieurs prix, dont le Prix national de la laïcité 2014.
«
Le premier principe définissant la laïcité n’est pas la liberté
religieuse mais la liberté de conscience, son préalable. Ainsi, athées
et agnostiques ont droit au même traitement que les croyants.
D’ailleurs, pourquoi des humanistes athées comme Jean-Paul Sartre ou
Albert Camus n’auraient-ils pas droit à un traitement identique à celui
auquel ont droit les religions ? Rien ne le justifie. »
« Le
deuxième principe définissant la laïcité est celui de l’égalité de droit
des individus sans distinction d’option spirituelle. Le troisième
concerne l’orientation universaliste du pouvoir public, dans le sens où
ce dernier n’est pas là pour répondre aux demandes particulières de
citoyens mais à celles de tous. »
« Ainsi, la laïcité entend
priver la sphère publique de toute influence exercée au nom d’une
religion ou d’une idéologie. L’espace public est ainsi protégé de tout
morcellement communautariste ou pluriconfessionnel. Car le fait
d’autoriser des pratiques propres à des communautés culturelles relève
d’un relativisme culturel qu’il faut refuser, même s’il prétend
s’autoriser de la liberté de choix de chacun. »
« Conséquemment
il n’y a pas lieu de demander à l’État des accommodements en regard soit
de repas, de traitements médicaux, de pratiques assujettissant la femme
à l’homme, de mutilations génitales, ou autres. »
« De plus, la
laïcité s’entend sans adjectif. L’affubler, comme le font certains de
ses opposants, de l’adjectif « ouverte » laisserait entendre que la
laïcité tout court serait « fermée », ce qui est une insulte à ce
concept. Car parle-t-on de « droits de l’homme ouverts », ou encore de «
justice ouverte » ? Non. Et ouvrir la laïcité reviendrait à restaurer
des emprises religieuses sur l’espace public, ce qui est en
contradiction avec son essence même. »