Quelle est donc la pertinence de faire du mois de février un mois sans alcool ? D'après moi, ça a bel et bien une pertinence.
Bien entendu, on peut décider de faire une semaine, un mois, une période de la durée qu'on veut sans alcool, à n'importe quel moment de l'année. On n'a pas besoin de se faire dicter un moment précis pour passer un mois sans boire d'alcool.
Au passage, certaines réactions à ce mois sans alcool m'incitent à faire remarquer qu'il n'a jamais été question d'en faire une obligation : ceux qui veulent boire de l'alcool au mois de février peuvent le faire sans que ça implique quoi que ce soit de différent par rapport au reste de l'année.
Mais revenons-en au mois sans alcool proposé à un moment précis pour tous : on ne peut pas négliger l'importance de l'effet de groupe pour beaucoup d'entre nous. Beaucoup de gens veulent relever certains défis, réussir certaines choses, mais sont plus motivés s'ils savent qu'un bon nombre d'autres personnes font le même effort en même temps qu'eux.
Nous sommes des animaux sociaux, l'effet de groupe est important pour nous, et ce n'est pas à la veille de changer. Tenez, c'est comme pour ceux qui commentent les parties de hockey sur les réseaux sociaux : ils commentent continuellement le déroulement de la partie. Mais ils savent très bien que ceux qui regardent la partie savent ce qui se passe, alors que les autres n'en ont rien à cirer. Seulement - et je me fie au ouï-dire ici puisque je suis de ceux qui n'en ont rien à cirer - le plaisir de regarder une partie de hockey réside partiellement dans le fait de partager ce moment-là avec d'autres.
